23 décembre 2013

Bilan de la saison 1913

En décembre 1913, Charles Comiskey, propriétaire de l’équipe des Chicago White Sox, déclare le plus sérieusement du monde : « Dans une douzaine d’années, je serai peut-être manager de l’équipe de baseball d’une ligue internationale comprenant le Japon, la Chine, l’Angleterre, la France et la Russie »[i]. Six mois plus tôt, c’est Ban Johnson, le président de l’American League, qui affirmait que « le jeu va, dans les années à venir, devenir l’un des rares sports réellement internationaux […] Le jeu est apprécié et joué à Cuba, au Japon, en Chine, à Mexico, en Amérique du Sud, à Porto Rico, aux Philippines, en France, Australie, Suède, Allemagne et même en Angleterre »[ii]. Pour ce qui concerne la France, sa petite vingtaine déquipes[iii] et ses quelques centaines de joueurs[iv], c’est indéniablement aller un peu vite en besogne que daffirmer que le baseball y est joué et apprécié mais, pour une première année de pratique véritablement structurée, nous pouvons dire que le bilan est tout à fait honorable et laisse augurer d’un développement extrêmement encourageant.

14 décembre 2013

La Revanche et le baseball

Soldat aux brillants états de service bardé de décorations tout autant que de cicatrices[i], officier ambitieux proche de ses hommes et soutenu par le duc d’Aumale, ami personnel de Gambetta et de Clémenceau qui en fait un radical Ministre de la Guerre dans le gouvernement Freycinet, doté d’un charisme remarquable, capable dans cette France aux courants politiques fort complexes de rallier sous sa bannière - avec pour seul programme une réforme constitutionnelle et la revanche contre l’Allemagne - une troupe hétéroclite de patriotes mécontents de la politique anticléricale, de l’expansion coloniale et surtout des intrigues parlementaires, comprenant aussi bien des partisans de l’extrême gauche que ceux d’une droite dure ou bien encore les bonapartistes ou certains royalistes, le général Boulanger est incontestablement un personnage de la fin du XIXème siècle.